Henry Lamb sur le projet Wildlands / Henry Lamb on Wildlands Project (1996)

Henry Lamb sur la Convention sur la diversité biologique et le projet Wildlands au Granada Forum en 1996. TRANSCRIPTION : Un autre traité a été introduit, appelé « Convention sur la diversité biologique ». George Bush a refusé de signer ce traité, mais Bill Clinton l’a signé peu après son élection et l’a envoyé au Sénat pour ratification. C’est de cette convention dont je veux parler en premier, parce que c’est... eh bien, les deux font peur. La Convention sur la diversité biologique fait 16 pages, très fades, extrêmement vagues. Une liste de principes aussi doux que la maternité et la tarte aux pommes. Il est dit par exemple à l’article 8 que chaque État membre doit, dans la mesure du possible, créer un système de zones protégées. Maintenant, qui peut contester cela ? On dirait, vous savez, « hé, nous avons des parcs nationaux, nous avons 100 millions d’acres de nature sauvage déjà réservés, des parcs nationaux partout, des monuments nationaux et c’est ce que nous faisons actuellement dans l’Utah, nous avons en fait 12 % de la superficie des États-Unis. Les États-Unis sont déjà protégés par le système de refuges fauniques et de parcs nationaux. Alors, comment pouvez-vous critiquer un traité qui dit que nous allons créer un système de zones protégées ? Nous l’avons déjà. » Cependant, l’article 25 stipule qu’il sera créé une conférence des parties, et que cette conférence des parties créera un organe subsidiaire qui produira une évaluation mondiale de la biodiversité. Or, la Conférence des Parties a tenu sa première réunion à Nassau en décembre dernier [1995]. Lors de cette première réunion, le Programme des Nations Unies pour l’environnement leur a présenté le document “Global Biodiversity Assessment“ (Évaluation mondiale de la biodiversité) lancé en 1992 grâce à une subvention du Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility) de 3,3 millions de dollars, orchestrée et coordonnée par le World Resources Institute et le World Wildlife Fund, et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce sont 1140 pages qui expliquent comment mettre en œuvre le traité de 16 pages sur la biodiversité. Les 200 dernières pages, la section 13, traite spécifiquement d’un système de zones protégées. Il définit ce qu’est un système de zones protégées. Il comprend des zones de nature sauvage centrales entourées de zones tampons similaires à celles utilisées dans les réserves de biosphère créées dans le cadre d’un programme de l’UNESCO et promues par le “United States Man and the Biosphere Program“ (Programme sur l’homme et la biosphère). Il existe 382 réserves de biosphère dans le monde, dont 47 aux États-Unis, non régies par un quelconque traité, mais par un accord volontaire avec les Nations Unies. Ces réserves de biosphère doivent constituer le noyau des principales zones de nature sauvage. Je me gratte la tête ici. Que se passe-t-il ? Et puis je suis tombé sur la page 993. Et mes amis, si vous ne savez pas quelle lecture intensive lire le soir, la page 993... Après avoir décrit ces zones protégées, je résume tout en disant que le projet Wildlands (The Wildlands Project) récemment publié aux États-Unis est le thème central des aires protégées. Maintenant, qu’en savez-vous ? Combien d’entre vous connaissent le projet Wildlands ? Le voici publié en 1992 par une organisation appelée Cenozoic Society dans son bulletin d’information intitulé “Wild Earth“. Dave Forman se trouve être le président du conseil d’administration de la Cenozoic Society. Combien d’entre vous savent qui est Dave Foreman ? Dave Foreman est l’initiateur et fondateur de Earth First. Earth First est peut-être l’organisation écoterroriste la plus militante au monde. Il quitte et crée la Cenozoic Society. Puis il crée le Wildlands Project. Il a recruté un scientifique nommé Dr Reed F Noss, qui a écrit le projet Wildlands grâce à des subventions de Nature Conservancy et de l’Audubon Society, tel qu’il est mentionné dans le livre. Et à la page 15 du Wildlands Project, le Dr Reed Noss dit que nous devons convertir au moins 50 % de la superficie de l’Amérique du Nord en zones sauvages interdites aux êtres humains. La population humaine doit être réinstallée dans les 25 % restants du territoire, dans des communautés décrites comme des communautés durables. - Convention sur la diversité biologique : - Global Biodiversity Assessment : ;jsessionid=43363EEFAB383B235F31A6C345F745F8 - Man and the Biosphere Program (U.S. MAB) : - Dave Foreman and Reed F Noss : « The Wildlands Project - Plotting A North American Wilderness Recovery Strategy ». Wild Earth, Special Issue, Cenozoic Society, 1992 :
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