Nezzar et les crimes contre l’humanité : comment la Suisse pourrait provoquer la chute de Tebboune

Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : ce n’est ni la crise au Niger, ni les tensions de plus en plus violentes avec le Maroc depuis l’affaire dite “des jetskieurs“ qui empêchent les dirigeants algériens de dormir. La seule “affaire“, le seul “dossier“, qui provoque actuellement leurs “insomnies“ et alimente leurs craintes est le prochain procès pour contre l’humanité de Khaled Nezzar et l’avenir des relations diplomatiques avec la Suisse. Nous avons pu confirmer au cours de nos investigations que le président algérien Abdelmadjid Tebboune subit d’énormes pressions pour annoncer la rupture des relations diplomatiques avec la Suisse à cause de la mise en accusation officielle de l’ex-ministre de la Défense Nationale de Khaled Nezzar, l’un des patrons emblématiques de l’armée algérienne. Un rapport est actuellement en préparation au ministère des Affaires Etrangères pour étudier les enjeux, conséquences et portées de cette option de la rupture de toutes les relations avec la Suisse. Ce rapport sera remis à la Présidence de la République et sera ensuite discuté en pleine réunion du Haut Conseil de Sécurité afin d’adopter une position définitive à l’égard de la Suisse. L’ancien ministre algérien de la Défense Khaled Nezzar sera effectivement jugé en Suisse pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Après presque douze ans d’une procédure tumultueuse, l’annonce d’un procès a été faite par la Justice suisse le 28 août dernier et Khaled Nezzar sera le plus haut responsable militaire jamais jugé au monde pour de tels crimes sur le fondement de la compétence universelle, à savoir la compétence exercée par un État qui poursuit les auteurs de certains crimes, quel que soit le lieu où le crime est commis, et sans égard à la nationalité des auteurs ou des victimes. L’affaire Khaled Nezzar a éclaté au grand jour lorsque le Ministère public de la Confédération (MPC) a transmis le 28 août 2023 au Tribunal pénal fédéral (TPF) un acte d’accusation à l’encontre de Khaled Nezzar. Les faits reprochés à l’ancien général algérien sont lourds : ils font état de crimes de guerre sous forme de torture, de traitements inhumains, de détentions et condamnations arbitraires ainsi que crimes contre l’humanité sous forme d’assassinats qui se seraient déroulés de janvier 1992 à janvier 1994, durant les premières années de la guerre civile. Le futur procès Nezzar sera le procès de tout le système algérien car Khaled Nezzar sera jugé en tant qu’ancien patron de l’armée et de l’institution militaire. Ce procès ébranle le régime algérien parce qu’il ouvre dangereusement la porte à d’autres possibles ou éventuelles poursuites judiciaires contre d’autres hauts responsables de l’Armée qui ont joué un rôle durant la décennie noire et qui ont collaboré directement avec Khaled Nezzar comme par exemple Said Chengriha, actuel Chef d’Etat-Major de l’Armée Nationale et Populaire (ANP), les généraux Toufik, M’henna Djebbar et d’autres encore. La mis en accusation de Khaled Nezzar a été longtemps ralentie, voire bloquée par le régime Bouteflika qui avait exercé des pressions sur la Suisse pour empêcher que cette procédure judiciaire enclenchée en 2011 n’aboutisse à un procès retentissant et scandaleux pour l’ANP. Mais le régime Tebboune a échoué magistralement à maintenir le succès de cette gestion politique du dossier Nezzar et en pleines tensions géopolitiques internationales autour de la guerre en Ukraine, l’ANP se retrouve ciblée et touchée de plein fouet par l’affaire Nezzar. A force de pratiquer une politique anti-occidentale primaire et incohérente, le régime Tebboune a compromis dangereusement les intérêts suprêmes du pays en le plaçant sur “l’axe du Mal“ contre lequel se mobilisent en ce moment les puissances occidentales. Nos révélations. #tebboune #alger #pouvoir_algérien #algériens #abdousemmar #algérie #maghreb #suisse #genève #berne #nezzar #chengriha #justice #terrorism #années90 #chengriha #généraux
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