Pierre Drieu la Rochelle, DÉCADENCE ET DESTRUCTION

Pierre Drieu la Rochelle (1893-1945) écrit: «Je suis né à une extrémité de la terre, là où finissent les invasions. (…) Je m’arrêtais, çà et là, dans les palaces qui sont les casernes où les riches parqués par l’époque attendent leur fin. Je passais entre les peuples, grands paysages de fer. Je m’étais jeté dans les plaisirs et dans les sports: l’auto, le polo, le ski, les chasses exotiques et les aventurières harnachées de bijoux. (…) Je trompais l’attente par une course furieuse à travers une Europe qui n’était pour moi qu’un grand jouet que j’aurais voulu casser. (…) Ainsi dans les années de ma plus vive jeunesse, je m’étais essayé à plusieurs actions, mais tour à tour je les avais rompues: dans chacune de mes entreprises, aussitôt que j’y étais entré, j’avais couru à son épuisement, comme si j’avais pu comprendre dès lors qu
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