SeC47 : le scandale du Beyfortus chez les bébés

Pour ce 47ème épisode de Science en Conscience, Jérémie Mercier reçoit Hélène Banoun, docteur en pharmacie, biologiste et ancienne chercheuse à l’Inserm. Résumé : Le marché de la prévention de la bronchiolite est considéré comme prometteur pour l’industrie pharmaceutique. Le prix du Beyfortus (anticorps monoclonal contre la bronchiolite fabriqué par AstraZeneca et commercialisé par Sanofi) est tenu secret en France. Il est de 495 $ la dose aux USA et a été négocié en Espagne à 752 € par les autorités. La bronchiolite est généralement une maladie bénigne qui évolue spontanément favorablement sauf chez des nourrissons fragiles (atteints de maladie cardiaque ou pulmonaire ou immunodéprimés) et chez certaines personnes âgées. Une campagne a été lancée par le gouvernement français entre septembre 2023 et mars 2024 : il s’agit d’injecter tous les nouveau-nés dès la maternité avec le Beyfortus. D’après les autorités de santé et les essais cliniques publiés, ce produit ne diminue par le risque d’hospitalisation pour bronchiolite. Pourtant c’est la justification avancée pour injecter tous les nourrissons : empêcher la saturation des services de réanimation et soins intensifs pédiatriques. Ce produit provoque des effets indésirables graves, dont des bronchiolites qu’il semble faciliter plutôt que prévenir. Des décès ont été observés dans les essais cliniques. En ce qui concerne les essais sur des bébés nés à terme, les seuls décès observés l’ont été dans les groupes traités et non dans les groupes placebos. Chez les bébés fragiles ou prématurés, les décès après injection sont en majorité dus à des bronchiolites. Il faut informer et mettre en garde les futurs parents pour la prochaine saison de bronchiolite (septembre 2024 à mars 2025), pendant laquelle ce produit sera certainement proposé à nouveau. Crédit musique générique : Erik Baroux ► Retrouvez les articles d’Hélène Banoun sur le sujet : - et - ► Suivez Jérémie Mercier sur son site et sur son canal Telegram
Back to Top