L’angloshère entre en guerre contre le Yemen // Avec Yves Bataille

11 janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené une vaste opération de bombardement au Yémen (73 frappes). Ils auraient détruit une douzaine de sites d’Ansar Allah. L’Australie, le Bahreïn, le Canada et les Pays-Bas ont participé à ces bombardements. L’opération a été supervisée par le général Michael Erik Kurilla, commandant des forces US pour le Moyen-Orient élargi (CentCom). Le président Joe Biden a déclaré avoir ordonné ces frappes pour protéger «l’une des voies navigables les plus vitales du monde». Cependant le Conseil de sécurité n’a pas autorisé d’action militaire. Il a, au contraire, appelé à renforcer l’embargo sur l’armement des différentes factions yéménites. Cette action est donc bien une extension de la guerre de Palestine. L’agence de presse Reuters a rapporté que les frappes ont touché des cibles dans tout le Yémen, notamment dans la capitale, Sanaa, dans les villes de Saada et Dhamar, ainsi que dans le gouvernorat de Hodeida. Ansar Allah viennent de sortir victorieux d’une guerre cruelle de neuf ans contre Israël et l’Arabie saoudite, à laquelle se sont joints les Émirats arabes unis. Ils ont été bombardés durant huit années et ont appris à se protéger. Il est peu probable que l’attaque des Anglo-Saxons aura raison d’eux. Tous les intérêts des États-Unis et du Royaume-Uni sont des cibles légitimes pour les forces armées yéménites Le Conseil politique suprême du Yémen a annoncé dans un communiqué qu’après les attaques menées par les États-Unis et le Royaume-Uni, leurs intérêts sont désormais dans la ligne de mire des forces armées yéménites. Les frappes américaines et britanniques au Yémen s’inscrivent dans la lignée de l’agression du régime sioniste contre la bande de Gaza, a affirmé le Conseil politique suprême du Yémen. De même, dans une allocution, le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree, a souligné que «pour défendre le Yémen, sa souveraineté et son indépendance, nous n’hésiterons pas à cibler les sources de menaces et toutes les cibles maritimes et terrestres hostiles. Ces frappes ne nous empêcheront jamais de soutenir le peuple palestinien». Mohammad Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême du Yémen, a pour sa part noté que les frappes américano-britanniques ne resteraient pas sans réponse. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené 73 frappes qui ont causé 5 morts et 6 blessés au sein des forces yéménites. Selon la chaîne de télévision Al-Masirah, les frappes ont visé la capitale Sanaa, Hajjah, Dhamar, Taiz et d’autres régions du Yémen. «Les États-Unis et le Royaume-Uni doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression», a averti le vice-ministre yéménites des Affaires étrangères, Hussein Al-Ezzi. Le mouvement Ansarallah a promis de poursuivre ses attaques contre «les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée», a écrit sur X leur porte-parole, Mohamed Abdessalam. Ces déclarations étaient suivies pendant la journée de vendredi par celles des autres responsables yéménites. Entre autres, Mohamed al-Atifi, ministre yéménite de la Défense, a averti qu’avec la prolongation de la guerre dans la bande de Gaza, l’armée yéménite aurait plus de surprises pour les ennemis. «Le Yémen est prêt à riposter ; c’est le Yémen qui a la haute main en mer Rouge et dans le golfe d’Oman», a affirmé Al-Atifi vendredi lors d’une visite dans la zone militaire n°5 du pays. De même, Mehdi al-Machat, président du Conseil politique suprême du Yémen, a affirmé ce vendredi soir que les Américains et les Britanniques sont responsables de la militarisation de la mer Rouge. «Les Yéménites prouveront aux États-Unis et au Royaume-Uni que ce pays sera le cimetière des agresseurs», a-t-il averti. source : Press TV
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