L’obsession collective de l’Occident pour Poutine sert un but précis | Katrina vanden Heuvel

Poutine = Trump = Hitler = Le Diable. Facile ! Pourquoi ne comprenez-vous pas, vous qui êtes apologiste de Poutine ! Les Russes doivent vous payer pour dire cela ! (Cela = tout ce qui est sensé à propos du conflit OTAN-Russie et de la guerre par procuration en Ukraine). Alors que cette manière de raisonner, simpliste et infantile, est d’une part clairement un débordement psychologique de la logique de guerre qui peut coloniser les cerveaux même des intellectuels les plus brillants et les transformer en bellicistes assoiffés de sang, cette ligne d’argumentation qui est poussée au moins depuis 2016—depuis que Trump a battu de manière si spectaculaire la cheffe des néoconservateurs Hillary Clinton—sert également d’excuse pratique pour tous les échecs domestiques dans les pays de l’Ouest collectif. En cas de problèmes, il suffit de blâmer Poutine. Le diable au Kremlin fera disparaître tous vos soucis. La dynamique de la psychologie de masse en Occident a atteint un niveau pervers dans lequel non seulement le plaidoyer pour la désescalade est blâmé comme un acte de trahison, mais l’état décrépit des économies domestiques est imputé à l’ennemi, ce qui ne fait que renforcer les appels à la “nécessité de combattre“ le diable imaginaire aux portes de la ville brillante sur la colline. Mais l’obsession va même plus loin que cela... Ceci est la partie 2 d’une interview avec Katrina vanden Heuvel. (Partie 1 ici : Katrina vanden Heuvel est une icône du journalisme et de l’édition aux États-Unis. Elle a été pendant des décennies la rédactrice en chef et un pilier du magazine progressiste “The Nation”. En tant que telle, elle a joué un rôle crucial en donnant une place à des voix alternatives, surtout en ce qui concerne les implications des États-Unis dans les guerres. Je considère elle et son défunt mari Stephen F. Cohen comme des géants du travail public pour la paix aux États-Unis et du réalisme dans les relations internationales. Katrina écrit sur la politique intérieure et étrangère des États-Unis depuis 40 ans et elle est également membre du Comité américain pour l’accord États-Unis-Russie, qui pousse depuis de nombreuses années pour de meilleures relations entre Washington et Moscou. Produced by: Translations by: Original Video: Published on: 2024-04-08 You are listening to an A.I. generated voice.
Back to Top