Les tueurs de dauphins féringiens et danois ont tissé un lien de sang avec les tueurs de baleines japonais, pour faire la peau à leur ennemi commun : Paul Watson.
Le ministre de la Justice danois, Peter Hummelgaard a dû répondre à la question n°1287 qui lui a été posée au sein du Parlement danois sur le déroulé de l’arrestation de Paul Watson le 21 juillet dernier au Groenland.
La réponse révèle quelques surprises et notamment la part importante jouée par les îles Féroé et le Danemark, qui ont été proactifs en sollicitant le Japon pour faire arrêter Paul Watson.
Pour rappel, Paul Watson et Sea Shepherd s’opposent depuis des décennies aux massacres de dauphins aux îles Féroé (des images particulièrement sanglantes et difficiles ont été diffusées sur nos réseaux le samedi 7 septembre dernier, lors du massacre de 150 dauphins).
« Depuis plusieurs années, le Danemark mobilise des moyens militaires pour nous empêcher de sauver des dauphins, ce que nous faisions très bien grâce à nos bateaux. Si nous savions que n’étions pas en terrain neutre au Danemark et aux iles Féroé, nous n’imaginions pas qu’ils avaient tendu un guet-apens à Paul Watson, en prévenant eux-mêmes le Japon de son passage » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France
Chronologie des faits :
Le 12 juillet, la Police danoise reçoit un message de la police groenlandaise attestant avoir reçu une information de le police féringienne : le John Paul DeJoria, navire de Paul Watson a quitté l’Irlande et fait route vers le passage nord-ouest du Pacifique dans le but d’empêcher la chasse baleinière japonaise. Le message stipule notamment que Paul Watson est recherché par le Japon.
Le 17 juillet, l’entreprise Greenland Escape a informé la police groenlandaise que le navire John Paul DeJoria prévoit un stop à Nuuk, (capitale du Groenland) pour faire le plein de carburant. Le message contient la liste de l’équipage sur laquelle figure le nom de Paul Watson.
Le 18 Juillet, la police groenlandaise entre en communication avec NBC Tokyo (Le Bureau japonais d’Interpol) qui confirme que Paul Watson est bien recherché par le Japon.
Le même jour, le dossier est présenté au ministre de la Justice danois qui informe la police groenlandaise, du fait que selon lui, il n’y a aucune raison d’ignorer la requête d’extradition des autorités japonaises.
Le 21 juillet, 14 policiers fédéraux et un procureur prennent un avion depuis Copenhague pour procéder à l’arrestation de Paul Watson lorsque son bateau accoste à Nuuk.
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