PODCAT/GENOCOST, LA MORT VENUE DU RWANDA

GENOCOST, LA MORT VENUE DU RWANDA La journée du 2 Aout, sera désormais une journée nationale pour commémorer les victimes congolaises des crimes d’agression, des violences sexuelles ayant entrainé la mort, des morts survenus, suite aux conflits avec les pays voisins, le Rwanda et l’Ouganda. La république démocratique du Congo a décidé le lotissement de ce cimetière pour contenir quelques-unes des victimes des massacres sur les civils congolais par l’armée rwandaise et les milices ougandaises. Ce lieu plus édifié pour les Congolais racontera les atrocités commises contre les populations de l’Est de la RDC. Il ne se constituera jamais en un fonds de commerce comme le font d’autres pays africains qui ne connaissent pas la valeur d’un mort. Le respect de la mort. Le GENOCOST signifie le génocide à des fins économiques, l’anagramme est une combinaison des deux premières syllabes de Génocide et de Cost, mot anglais qui signifie coût. Dans le cas d’espèce, le gain tiré des ressources naturelles qu’on vole en tuant les propriétaires des terres convoitées. Dans son essai théologique, Marcel Anganga, prêtre du diocèse de Mbuji-Mayi, en république démocratique du Congo, parle de Vie et Mort en Afrique noire. Il insiste sur trois postulats : -La Mort se veut la conséquence de la Vie, -La Vie ne finit pas avec la Mort, elle la dépasse, la transcende et continue dans l’Au-delà -Pour l’Africain, la Mort n’est pas le dernier mot de la Vie. Devant ces cogitations philosophiques, il nous appartient, nous Vivants de respecter les Morts. HOMMAGE AUX MORTS C’est Birago Diop, le poète sénégalais qui écrivait dans son poème, le refrain, « les morts ne sont pas morts ». Un vers devenu le lieu commun pour les Africains. Pas tous les Africains, malheureusement. Respecter ses morts, c’est ne pas faire de leur demeure un lieu de visites touristiques et intéressées pour gagner la compassion des étrangers touristes, exploiter leur chagrin, et profiter de leur porte-monnaie. Entasser les restes des morts comme des débris hétéroclites des arrière- boutiques des brocanteurs, c’est chagriner les vivants. Exposer ce qui reste des personnes aimées, derrière une vitrine pour en faire une homélie historique biaisée et hypocrite devant des clients, c’est tout simplement violenter une deuxième fois ceux qui sont morts. Des Africains qui sont dans ce genre de rituels n’honorent pas leurs morts. L’hommage aux morts est un rendez-vous sociologique dans l’espace entre les vivants et les morts. Rendre hommage aux morts, c’est ne pas les oublier, encore faut-il que sans les oublier, nous les respections. Respecter les morts, c’est aussi montrer un signe que l’être est humain. Respecter les morts, c’est honorer toutes leurs expériences de la vie. Respecter les morts, c’est éviter de se conduire en charognards. Il n’y a pas de demi-mesure pour le respect dû aux vivants comme aux morts. On respecte ou on ne respecte pas. Il n’y a pas de placebo pour cette notion. En vérité, quand on ne respecte pas les vivants, il est difficile, voire impossible de respecter les morts. Nous avons un exemple alarmant pour l’Afrique avec le pays voisin de la RDC, le Rwanda. RESPECTER LES AUTRES, VIVANTS OU MORTS Est-ce que les Rwandais se respectent et respectent les autres ? Nous savons que les Tutsis traitent les Hutus et les Twa de vaches et les Bantous de chiens. Quelle indécence, quel toupet, quelle outrecuidance et quel manque de considération dans une Afrique au vingt et unième siècle ! Une engeance honteuse, qui se marginalisera d’elle-même, avant de mesurer l’impact de ses comportements ignominieux sur les générations futures. Déjà, à l’époque féodale, leurs arrière-grands-parents avaient refusé aux Hutus majoritaires, leur participation au pouvoir. Comment respecter quelqu’un quand la base de votre discours est le mensonge, le mépris, l’arrogance ? Tout Rwandais connait le fameux code existentiel en kinyarwanda : « ukili kwarazirwa » ce qui se traduit par « La vérité tue ». Aux morts congolais, tombés sous la barbarie des Rwandais qui manquent la fibre africaine qui fait de nous des Africains, les réactions des Congolais sont en train de changer radicalement. Leur résilience est en train de s’accoupler à la rwandophobie, un sentiment qui n’était pas pressenti jusque-là, devant la nature pacifique du Congolais. En soutien à l’armée congolaise, infiltrée pour en diminuer l’efficacité, tous les jeunes de l’Est veulent en découdre avec ceux qui sont manipulés par un pouvoir sanguinaire dont les barbaries ont été décrites par Nous tenons du moins à prévenir les Congolais qui s’attablent avec eux de se méfier. Ce sont des fieffés menteurs.
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