Tuerie d’Odessa 2 mai 2014 - Reportage complet

OUN (Organisation des Nationalistes Ukrainiens) et UPA (Armée Insurectionnelle Ukrainienne) sont le cri de ralliement des nationalistes ukrainiens. Dans le premier temps de la 2ème guerre mondiale l’OUN fut l’alliée des nazis. Ces derniers organisèrent les pogroms de Lviv contre les Juifs avec l’aide des unités paramilitaires ukrainiennes pro-nazies menées par Stepan Bandera. Environ 4 000 Juifs, femmes et enfants compris furent torturés, violés et tués par les nationalistes ukrainiens et les nazis. En 1943, l’UPA a massacré entre 40 000 à 60 000 Polonais dont beaucoup de femmes et d’enfants en copiant les méthodes des nazis sur la purification ethnique. Aujourd’hui, le principal parti nationaliste est Svoboda à la ligne néo-nazie assumée. Le 14 décembre 2013, lors de sa visite de soutien aux manifestants de la place de l’Indépendance (Maïdan), John McCain, sénateur américain du parti Républicain, rencontre le chef de ce parti Oleh Tyahnybok en même temps que d’autres opposants au gouvernement ukrainien comme Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk. Le parti participe à l’Euromaïdan, mouvement qui aboutit à la destitution de Viktor Yanoukovitch. Durant ces évènements, le journal Haaretz rapporte que Secteur droit et Svoboda auraient distribué des traductions récentes de Mein Kampf et du Protocole des Sages de Sion sur la place Maïdan et fait état de sa préoccupation quant à la présence importante de membres de ces deux mouvements ultra-nationalistes parmi les manifestants. Le gouvernement Iatseniouk (gouvernement provisoire) nommé le 26 février 2014 est composé de plusieurs personnalités du parti à l’image d’Oleksandr Sych, Vice-Premier ministre, d’Andriy Mokhnyk, ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles, d’Ihor Shvayka, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, d’Andriy Paroubiy, directeur du conseil national de sécurité et d’Oleh Makhnitsky, Procureur général. Ihor Tenyukh en faisait également partie en tant que ministre de la Défense avant d’être remplacé par Mykhailo Koval. Le Secteur droit, semble-t-il à l’origine de cette tuerie, est un parti politique nationaliste ukrainien, essentiellement anti-Russe. Il est fondé en novembre 2013, durant les événements relatifs à Euromaïdan, en tant que confédération paramilitaire, puis se structure en parti politique en mars 2014. Il est dirigé par Dmytro Iaroch. Les idées défendues par Secteur Droit se rapportent à l’indépendance de la nation ukrainienne vis-à-vis de la Russie, à la lutte contre les personnes en lien avec l’ancien pouvoir du président Viktor Ianoukovytch, mais pas à une ligne économique. Ce parti est né du regroupement de mouvements d’extrême droite ukrainiens : Tryzub, Assemblée nationale ukrainienne - Autodéfense ukrainienne, Patriotes d’Ukraine, Assemblée sociale-nationale et le Marteau Blanc. Ce documentaire montre des milliers de nationalistes ukrainiens défiler en 2014 dans les rues, leurs réunions déguisés en nazis, les enfants embrigadés, leurs slogans déclarant la guerre aux juifs, glorifiant les héros du Maïdan et promettant la morts aux Russes (les Ukrainiens de l’Est sont en majorité Russes) par le couteau. On les entend chanter l’hymne ukrainien avant de perpétrer la tuerie d’Odessa. On les voit préparer l’attaque, incendier la Maison des Syndicats dans laquelle s’étaient réfugiés des Ukrainiens russophones (hommes, femmes et enfants), tirer à l’arme à feu sur les assiégés, envahir l’immeuble. les assiégés seront défenestrés, quand ils ne sauteront pas volontairement pour échapper aux fumées, battus à morts, assassinés avec couteaux, haches, marteaux. Les défenestrés seront achevés avec les mêmes armes. Les cadavres seront incendiés volontairement pour camoufler les bessures. Tout cela sous les yeux de la police et des pompiers qui ne bougeront pas pour empécher ce massacre ou éteindre l’incendie. Le documentaire se termine sur les témoignages émouvants des survivants et l’incompréhension de la population russophone qui s’étonne de la retranscription des faits qui est faite par les médias occidentaux. Au total, quarante-huit personnes sont mortes à la suite des affrontements. Le personnel hospitalier a indiqué que 168 personnes ont été blessées, dont 20 étaient dans un état critique. Attention, ces images sont dûres, mais indispensables à visionner pour comprendre en partie ce qu’il se passe aujourd’hui en Ukraine. Rappelons-nous que les nations occidentales arment le gouvernement ukrainien et appliquent des sanctions à la Russie au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Qui peut croire ça ?
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