END HUSBANDRY Je suis truie

Et de cochon tu deviens « porc », les déterminants te réifient et ce n’est plus la côte DU cochon mais la « côte DE PORC ». Quand le meurtrier ne t’incorPORC pas encore dans le néant de SA « pièce de boucher » pour nommer TON CORPS DE PORC , TA JAMBE dénommée en « jarret », approprié jusqu’à l’os … à moelle … Et la sophistication gastronomique fait exploser l’obscénité éthique : « Joue de porc au cidre », l’immoralité est enfouie dans la rusticité . La graisse de ton corps obésifié devient du « lard« , découpé devient « lardons », markettisé devient « allumettes de lardons ». Le mâle sapiens, les hommes, déforment, dévisagent, défigurent, fragmentent , et remodèlent vos existences vivantes et assassinées. Ils vous avalent et ils vous chient . Jamais quelqu’un.e ne fut davantage atomisé.e que les martyres des husbands. Les coupables consomment vos innocences comestibles. Le réel de votre sang se dilue dans leurs sauces. Les féministes débarquent dans les couches du spécisme et font de vous encore objet de métaphore. Pour appuyer leur statut de victime les femmes hurlent leur souffrances d’être traitées par les hommes « COMME de la viande » mais échouent à atteindre votre réalité de viandalisé.es, elles s’arrêtent où commencent vos décapitations dans une référence stylistique de langue, vous enferment dans une comparaison, verrouillent le couvercle conceptuel dans l’abstraction verbale. Elles s’indignent en s’arc-boutant sur d’autres victimes . Font de la zooppression un support abstrait en piédestal. Piétinent vos peaux meurtries. Les pénis coutellisés qui les violent sont pourtant ce même couteau qui perce la chère chair de nos sœurs andronommées « cochettes ». Les pédocriminels se servent les vulnérables, les féministes aussi quand elles le font à table. Mes mamelles ne sont pas traitées comme celles des truies. JE SUIS TRUIE, NOUS SOMMES FEMELLES. Toi le patriarche criminel, toi la féministe qui se refuse femelle : vous êtes coupables de crime contre l’animalité . L’impérieuse priorité, l’unique urgence fondamentale, la perversion à redresser c’est le natalicide mondial des violants domesticatueurs, l’arrêt des introductions de viande dans les vulves. Car à la création gestationnelle de nous toutes femelles, à la lente et miraculeuse floraison fœtale répond actuellement le démembrement industriel de milliards de bébés, tronçonnés à la chaine dans les camps coupeurs de cœurs. Les femelles enfantent, le sapiens tue les enfants. L’ogre mal avale les bébés par la bouche du haut celleux que les femelles découvrent par la bouche du bas . L’impuissance masculine avale des meurtres dans son ventre par vengeance de ne pouvoir y faire vibrer la vie. Les truies accouchent des viols des fermiers dans les fermes des enfermeurs. Cage à viols ou à naissages de quoi devenir folles. Et les mamelles ensanglantées pleurent le sang du natalicide des dicktatueurs. Ces colonisatueurs extractivistes de ragoûts de nos territoires charnels. Les éventreurs kidnappent les fœtus pour leurs goûters. Le ventre béant des truies accouche en enfer humain. Usines à corps usines, leurs souffrances sont la croissance du CAC 40. Treblinka a la côte de porc en bourse. Le nolocauste- holocauste pérennisé par les naissances forcées- est ce que toutes les nécropolitiques du monde plébiscitent comme maintien et horizons. Évacuons les fécondeurs de nos corps femelles, convergeons vers les zootres pour délivrer les délivrances de l’impérialisme des mâles . L’husbandry se déchaine, brisons nos chaines. Dignité pour les « cochettes » ou la Terre cessera d’être nourricière. Le fruit de nos entrailles loin de leurs tenailles. L’humanimâle cannibale s’il veut de la saucisse bouffera son pénis. Qu’ils nous laissent en dehors de leurs logiques d’autophages. Dépêchons-nous d’abolir l’husbandry, nous avons des paradis à laisser pousser.
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