LES COWBOYS FRINGANTS - L’Amérique pleure

Extrait de l’album LES ANTIPODES - Disponible le 4 octobre 2019 Paroles et musique : JF Pauzé Producteur, réalisateur et directeur photo: Louis-Philippe Eno Producteur: Pascal Bascaron Coordination de production : Marie-Michèle Dubois Chorégraphe: Nathalie Pelletier Directeur artistique: Sylvain Dion Assistant réalisateur: Bruno Bazin Monteur: Carl D’Amours Post-production: ChopChop Production : La Tribu 2019 PAROLES Encore un jour à se l’ver En même temps que le soleil La face encore un peu poquée D’mon quatre heures de sommeil (yeah!) J’tire une coup’ de poffes de clope Job done pour les vitamines Pis un bon café à l’eau d’mope Histoire de s’donner meilleure mine J’prends le Florida Turnpike Demain soir ch’t’à Montmagny Non trucker c’pas vraiment l’Klondike Mais tu vois du pays (yeah!) Surtout ça t’fait réaliser Que derrière les beaux paysages Y’a tellement d’inégalités Et de souffrance sur les visages La question qu’j’me pose tout l’temps : Mais comment font tous ces gens Pour croire encore en la vie Dans cette hypocrisie? C’est si triste que des fois quand je rentre à la maison Pis que j’parke mon vieux camion J’vois toute l’Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur… Moi je traîne dans ma remorque Tous les excès d’mon époque La surabondance surgelée Shootée, suremballée (yeah!) Pendant qu’les vœux pieux passent dans l’beurre Que notre insouciance est repue C’est dans le fond des containers Que pourront pourrir les surplus La question qu’j’me pose tout l’temps : Mais que feront nos enfants Quand il ne restera rien Que des ruines et la faim? C’est si triste que des fois quand je rentre à la maison Pis que j’parke mon vieux camion J’vois toute l’Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur… Sur l’Interstate 95 Partent en fumée tous les rêves Un char en feu dans une bretelle Un accident mortel (yeah!) Et au milieu de ce bouchon Pas de respect pour la mort Chacun son tour joue du klaxon Tellement pressé d’aller nulle part La question qu’j’me pose tout l’temps : Mais où s’en vont tous ces gens? Y’a tellement de chars partout Le monde est rendu fou C’est si triste que des fois quand je rentre à la maison Pis que j’parke mon vieux camion J’vois toute l’Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur… Un aut’ truck stop d’autoroute Pogné pour manger d’la ch’noute C’est vrai que dans la soupe du jour Y’a pu’ tellement d’amour (yeah!) On a tué la chaleur humaine Avec le service à la chaîne À la télé un aut’ malade Vient d’déclencher une fusillade La question qu’j’me pose tout l’temps : Mais comment font ces pauvres gens Pour traverser tout le cours D’une vie sans amour? C’est si triste que des fois quand je rentre à la maison Pis que j’parke mon vieux camion J’vois toute l’Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur… Ouais, n’empêche que moi aussi Quand j’roule tout seul dans la nuit J’me d’mande des fois c’que j’fous ici Pris dans l’arrière-pays (yeah!) J’pense à tout c’que j’ai manqué Avec Mimi pis les deux filles Et j’ai ce sentiment fucké D’être étranger dans ma famille La question qu’j’me pose tout l’temps : Pourquoi travailler autant Éloigné de ceux que j’aime Tout ça pour jouer la game C’est si triste que des fois quand chu loin de la maison Assis dans mon vieux camion J’ai toute l’Amérique qui pleure Que’q’part au fond du cœur
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