Lettre à celles et ceux qui demandent justice pour Nahel, mais qui sont indifférents à Haithem

Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : des milliers d’algériennes et d’algériens, voire des millions si on comptabilise les audiences sur les réseaux sociaux, se sont mobilisés pour réclamer justice pour Nahel, le jeune français d’origine algérienne assassiné le 27 juin dernier à Nanterre (banlieue parisienne) lors d’une bavure policière. Des influenceurs sur les réseaux sociaux, des médias privés comme publics, des personnalités politiques et tout le gouvernement algérien a réagi vigoureusement à ce drame qui s’est produit en France. Mais lorsqu’une bavure policière coûte la vie à un jeune algérien, né en Algérie et vivant en Algérie, qui ne jouit d’aucun statut en France, qui n’a aucun lien avec la France et qui n’a pas de papiers en France, l’indifférence devient générale, implacable et la seule règle de conduite. Le 20 juillet dernier, le jeune Haitham Djebbari est mort des suites des blessures qui lui ont été infligées par la torture pratiquée à son encontre par des policiers de la Brigade de Recherche et d’Intervention de la Police Judiciaire de wilaya de Tébessa. Le témoignage de Haitham quelques jours avant sa mort brutale est insoutenable. Les sévices qui lui ont été imposés sont d’une violence extrême. Et pourtant, face au sort tragique, aucune mobilisation, aucune médiatisation, aucune indignation chez celles et ceux qui demandaient il y a cela quelques semaines “Justice pour Nahel“ et dénonçaient les violences de la “Police Française“. La vie d’un jeune algérien ne vaut pas celle d’un jeune français... d’origine algérienne. Si tu n’es pas français de résidence ou de papier, tu peux mourir comme un chien et personne s’en émouvra. Coup de gueule. #alger #tebboune #pouvoir_algérien #abdousemmar #algériens #tebessa #violences #police #dgsn #nahel #dgsn #torture #bavures #diaspora #français #policenationale