Nouvelle-Calédonie : « On a perdu trente-cinq ans de paix en trois jours »

Violences, pillages, destructions, meurtres : la Nouvelle-Calédonie, archipel du Pacifique à 17 000 kilomètres de l’Hexagone, s’embrase comme jamais depuis les années 1980, les années noires. Depuis lundi, cinq personnes sont mortes : trois Kanaks de 17, 20 et 36 ans, tués par des particuliers. Mais aussi deux gendarmes, dont un second jeudi. Un tir « accidentel » selon le ministère de l’intérieur. Des militant·es indépendantistes sont dans les rues, mais aussi des pilleurs et des milices organisées de citoyens qui défendent leurs quartiers… Avec des dizaines de milliers d’armes en circulation dans l’archipel, l’incertitude est totale. Le représentant de l’État sur place évoque un « risque de guerre civile ». Tandis que les partis loyalistes et indépendantistes appellent au calme, le gouvernement a décrété mercredi l’état d’urgence, un régime d’exception en vertu duquel, en quelques heures, dix militan
Back to Top