La femme du boulanger | Le retour de la pomponette

... ou tout l’art de Pagnol au service du grand Raimu et de Ginette Leclerc ! Au moment de la sortie du film en 1938, Henri Jeanson écrit dans une chronique parue dans le journal La Flèche : « [...] D’une nouvelle de Jean Giono, Pagnol a tiré un film tout simple, un film admirable, un film qui a de la noblesse et de la grandeur, un film déjà classique. Il a pris des personnages de tous les jours, un instituteur, un berger, un boulanger, un curé. Il a pris une anecdote éternelle et banale : l’anecdote du mari trompé. Il a pris un acteur : Raimu. Et il a pris son porte-plume. Voilà pourquoi son film n’est pas muet. Et voilà pourquoi son film est un chef-d’œuvre. Du cinéma ? Non, du Pagnol ! Pagnol n’a pas essayé de photographier la Provence, ce n’est pas son affaire. Il n’a pas essayé de trouver l’émotion dans sa caméra, ce n’est pas son métier. [...] Il a fait parler Raimu. Il a fait jouer Raimu. Il n’a pas quitté Raimu, il n’a pas cessé de tourner autour de Raimu. Il a pris Raimu en flagrant délit de talent. Et nous avons constaté que le Raimu pagnolisé était mille fois plus émouvant que tous les travellings du monde, mille fois plus passionnant que toutes les aventures du monde, mille fois plus suggestif que tous les artifices du monde [...]» La Femme du boulanger est un film français réalisé par Marcel Pagnol, sorti en 1938, adaptation d’un épisode du roman Jean le Bleu de Jean Giono. Séduite par Dominique, berger et valet du châtelain, Aurélie, la femme du boulanger, s’enfuit avec son amant. Le boulanger, Aimable Castanier, se laisse aller au désespoir et refuse de produire du pain. Dès lors, son malheur devient celui de tous les habitants du village : passant outre leurs différends, ils vont se liguer pour ramener l’infidèle et lui obtenir le pardon de son mari...
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