La séduction narcissique : piège de l’idéalisation

La séduction narcissique est une idéalisation où l’on met l’autre sur un piédestal. Dans la relation parent-enfant, c’est une admiration réciproque qui permet le développement de l’identité, de l’estime de soi. Mais, si cette attitude contribue à installer une relation d’emprise, l’enfant ne peut être reconnu dans sa différence. Il construit un faux-self pour survivre. Il nie ce qu’il est. À l’âge adulte, il peut reproduire cette relation de domination ou être victime d’individus dominants et manipulateurs. Dans la relation de couple, la séduction narcissique est présente dans les premiers moments, comme dans l’enfance, mais elle se transforme en relation d’amour par la reconnaissance de l’autre dans sa différence. Par contre, s’il s’agit d’une relation d’emprise, l’individu au narcissisme séducteur pathologique refuse de reconnaître la différence. Il installe une relation de domination. L’idéalisation des premiers moments de la relation peut perdurer grâce à mécanismes de manipulation, aux messages paradoxaux, au langage flou, par exemple. La sécrétion de la dopamine, hormone du plaisir, accompagne l’idéalisation. Elle favorise le recours aux souvenirs des premiers instants pour se protéger de la peur face à l’emprise, par exemple la peur de l’impuissance ou du rejet, car toute expression de différence peut susciter des réactions de rejet de la part d’un individu au narcissisme pathologique. Le syndrome de Stockholm met en jeu l’idéalisation comme mécanisme de survie. Il est important d’apprendre à observer les stratégies de la manipulation afin de se prévenir d’une relation d’emprise naissante. Pour en savoir plus, vous pouvez lire « Le narcissisme, créateur ou destructeur », éd. Ellipses, « Les victimes de pervers narcissiques », éd. Ellipses, col. Récits et Témoignages. Vous pouvez également consulter .
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