Frank Zappa - The Story of Dupree’s Paradise ➕ Bee Bop Tango (FM,1973)

1. 00’00 - The Story of Dupree’s Paradise 2. 07:41 - Bee Bop Tango “Dans mes compositions“, écrit Frank Zappa ( The Real Frank Zappa Book 1982), “j’utilise un système de poids, de contrepoids, de tensions mesurées et de relâchements.“ Il les compare à un mobile de Calder : « un machin multicolore suspendu dans l’espace, doté de grosses gouttes de métal reliées à des morceaux de fil, ingénieusement équilibrées par de petites baies métalliques à l’autre extrémité. » C’est une esthétique qui imprègne Dupree’s Paradise – l’une des trois pièces que Zappa a arrangées pour Pierre Boulez et son Ensemble Intercontemporain, qui les ont enregistrées sur l’album de 1984 The Perfect Stranger. Le disque, nominé pour un Grammy, associe ces compositions instrumentales à des morceaux mettant en vedette Zappa au Synclavier. Zappa était depuis longtemps intrigué par la musique classique moderniste depuis qu’il avait développé une obsession à l’adolescence pour Edgard Varèse, « l’idole de ma jeunesse ». Boulez reçoit un cri dès les années 1966 Freak Out ! Le Paradis de Dupree n’était pas une œuvre entièrement nouvelle écrite uniquement pour Boulez. Cela a commencé avec la mélodie jazzy et changeante que nous entendons en ouverture du morceau, que Zappa a utilisée lors de concerts à partir de 1974 pour présenter son groupe alors qu’ils improvisaient autour de lui. Dans les notes de l’album, Zappa décrit la scène typiquement beatnik qu’il avait en tête : « Dupree’s Paradise parle d’un bar sur Avalon Boulevard à Watts. à 6h00 un dimanche de 1964, lors de la jam session matinale. Pendant environ sept minutes, les clients (vins, musiciens, dégénérés et policiers) font des choses qui les distinguent du reste de la société. Le point de référence inspiré par Varèse de Zappa est évident dans sa pure exubérance avec les sonneries, cliquetis et amas de sons qu’il rassemble. Zappa emmène la mélodie optimiste d’ouverture dans le terrier du lapin, d’où elle émerge parfois en ressemblant à Gershwin, à d’autres comme au week-end perdu d’un sérialiste. Quant à ses rythmes, Zappa note qu’ils sont en général dérivés de modèles de parole et « devraient avoir le même type de flux qu’une conversation ». ( Thomas May, LA Phil )
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