Vladimir Boukovski : « J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché »

Vladimir Boukovski né le 30 décembre 1942 à Moscou (Russie), mort le 27 octobre 2019 à Cambridge, est un intellectuel ancien dissident soviétique. Il a passé plus de 12 ans, entre 1963 et 1976, emprisonné dans des camps de rééducations par le travail, hôpitaux psychiatriques et prisons (camp Perm-36). Il a été condamné pour des délits d’opinions et l’organisation de manifestations contre le pouvoir. Il est libéré lors d’un échange de prisonnier le 18 décembre 1976 contre le communiste chilien Luis Corvalan. Vladimir Boukovski est un des premiers à avoir dénoncé l’utilisation d’internements psychiatriques comme moyen de contrôle politique par le pouvoir soviétique. Il expose sa vision de l’Union européenne et ses similitudes avec l’URSS. ==================== Ecrivain et ancien dissident soviétique, il nous explique ici les similitudes frappantes qui existent entre l’ex URSS dans laquelle il a souffert et l’actuelle Union Européenne dans laquelle nous n’avons pas fini de souffrir. Et c’est vrai que ces ressemblances sont frappantes, et s’accroîtront encore. Cette Europe nous est vendue sous un bel emballage, de grandes phrases et de grands mots, mais ce n’est pas un cadeau. Ou alors un cadeau empoisonné. Nous n’avons rien gagné avec cette Europe, ni pouvoir d’achat, ni emploi, ni sécurité, ni paix. Le bonheur encore moins. Mais nous avons perdu notre liberté et notre pouvoir de décider de notre avenir. 80% de nos lois sont maintenant décidées à Bruxelles, et à part les rares qui veulent sortir de l’Europe (ils sont quelques-uns à le dire, mais un seul a vraiment l’intention de le faire), tous les candidats actuels n’ont d’autre programme que les GOPE (Grandes orientations des politiques économiques) décidés par des commissaires non élus à Bruxelles, de dociles esclaves du mondialisme et des multinationales. Ceux qui vous disent qu’on va la réformer vous mentent : elle n’est pas réformable sans l’accord des 27, ce qui est une impossibilité mathématique. Quant à ceux qui vous promettent un référendum, souvenez-vous de ce qu’on a fait de notre vote en 2005, ne les croyez pas. Cette Europe finira par s’effondrer, sans doute rapidement, bien avant d’atteindre les 73 ans de l’URSS quand elle a fini par mourir dans la douleur, et notre intérêt est de la quitter au plus vite : plus nous prendrons les devants, mieux nous organiserons cette sortie, et moins elle ressemblera à un sauve-qui-peut et à une débâcle. ==================== Source :
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