Macron aux alliés : ne soyez pas “lâches“ - Reportage #cdanslair

En visite d’État en République tchèque, Emmanuel Macron a appelé, ce mardi 5 mars, les alliés de l’Ukraine à “ne pas être lâches“ face à “des puissances devenues inarrêtables“. “On ne veut jamais voir les drames qui viennent (…) Il nous faudra être à la hauteur de l’Histoire et du courage qu’elle implique“, a insisté le président de la République, assumant une nouvelle fois une position ferme face à la Russie persuadé que les projets de Vladimir Poutine ne s’arrêteront pas à l’Ukraine et répondant, semble-t-il, aux nombreux commentaires qui ont suivi ses propos sur la possibilité d’envoyer de troupes en Ukraine. Le 26 février dernier, le chef de l’État avait déclaré que “rien ne doit être exclu“ pour faire en sorte que la Russie ne gagne pas cette guerre, pas même “l’envoi de troupes au sol“. Une option qui jusqu’ici n’avait jamais encore été mentionnée par Paris ou un autre chef d’État occidental et qui suscite depuis bien des remous. Washington et la plupart des capitales européennes ont freiné des quatre fers et pris leur distance avec les déclarations d’Emmanuel Macron. Le plus prompt à se démarquer a sans doute été le chancelier allemand Olaf Scholz. Un pas de côté qui a révélé au grand jour les dissensions profondes entre Paris et Berlin sur les questions de défense et plus généralement la guerre en Ukraine, que la Russie de Vladimir Poutine entend bien exploiter. La publication vendredi dernier, par le média de propagande russe Russia Today, d’un document audio dévoilant l’intégralité d’une conversation entre des officiers allemands de haut-rang, notamment autour de la livraison d’armes à l’Ukraine, vient ainsi ternir un peu plus cette relation franco-allemande et suscite un scandale outre-Rhin. Depuis des mois, la France et le Royaume Uni ont livré à l’Ukraine des missiles Scalp et Storm Shadow. Ces derniers qui font déjà de sérieux dégâts côté russe, ne peuvent être utilisés par Kiev que dans le périmètre de l’Ukraine reconnue internationalement, c’est-à-dire incluant la Crimée et le Donbass. Pas question en revanche de frapper en Russie. L’Allemagne refuse, elle, de franchir ce pas avec ses fameux missiles longue portée Taurus redoutant une “co-belligérance“, et c’est l’objet de la conversation interceptée. Elle confirme que Berlin ne veut pas envoyer de soldats allemands en Ukraine, mais ne veut pas non plus former les Ukrainiens à utiliser seuls ces missiles, ce qui aurait pu être fait depuis des mois. Elle révèle aussi que des militaires britanniques en civil se trouvent déjà sur le sol ukrainien. Pendant ce temps-là, le Premier ministre ukrainien a affirmé ce lundi que les livraisons d’armements en direction de Kiev n’étaient pas impactées par le blocage organisé depuis des semaines à la frontière par les agriculteurs polonais. Il faut dire que la Pologne est un fournisseur d’armes stratégique pour l’Ukraine, et un voisin solide qui ambitionne de mettre sur pied la plus grande armée conventionnelle européenne. Depuis l’invasion russe, le pays multiplie les commandes d’armes et a décidé de consacrer 4 % de son PIB à la défense. En première ligne face à la Russie, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a également annoncé hier que la Pologne réclamera à la Commission européenne des “sanctions complètes“ sur les produits agricoles et alimentaires russes et bélarusses. Nos invités : - Jean-Dominique Giuliani - Président de la Fondation Robert Schuman - Isabelle Lasserre - Correspondante diplomatique – Le Figaro - Jean-François Colosimo - Directeur général des Éditions du Cerf, auteur La Crucifixion de l’Ukraine - Général Patrick Dutartre - Général de l’armée de l’air et de l’espace, ancien pilote de chasse Retrouvez-nous sur : | Notre site : | Facebook : | Twitter : | Podcast : | Twitch : Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d’intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l’émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi. Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45 Production : France Télévisions/Maximal Productions
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