Faire casquer les riches | Capitalisme américain, le culte de la richesse (2/3) | ARTE

Disponible jusqu’au 12/05/2024 Les grandes étapes du capitalisme américain. Deuxième épisode : nommé secrétaire au Trésor en 1921, le roi de l’aluminium Andrew Mellon développe la théorie du “ruissellement“. Mais le paradis des millionnaires se fracasse contre le krach de 1929, qui précipite le pays dans la Grande Dépression et le chômage de masse.  “Soak the rich“ (“faire casquer les riches“) : ulcéré par la cupidité et la fraude fiscale, le démocrate Roosevelt, qui sera réélu en 1936, prône un capitalisme maîtrisé. Avec son New Deal, l’État fédéral reprend la main sur l’économie et lance de grands chantiers publics. Au-delà du rêve américain, les “libéraux“, adeptes de la régulation, et les “conservateurs“, qui accusent l’interventionniste Roosevelt de tyrannie, s’affrontent sur le choix du capitalisme. Si le New Deal échoue à faire “casquer“ les riches, la Seconde Guerre mondiale va offrir aux États-Unis la plus belle relance économique de tous les temps. Le chômage disparaît, les usines tournent jour et nuit, et le défi technologique de la bombe atomique va achever de sceller la collaboration entre l’industrie, la recherche et l’État. À la fin des années 1940, dans une Amérique qui produit la moitié de la richesse mondiale, même les millionnaires acceptent de payer des impôts élevés. Dès lors, l’État fédéral garantit la stabilité de l’économie et l’élite industrielle perd son pouvoir absolu, mais les conservateurs n’ont pas dit leur dernier mot. Hors de contrôle  Comment, aux États-Unis, la République frugale des pères fondateurs s’est-elle transformée en gouvernement de riches pour les riches ? Au fil d’un récit haletant, nourri d’archives d’un capitalisme américain très cinématographique, cette série documentaire révèle la continuité d’une élite qui a toujours su justifier son opulence et éliminer la concurrence, en recyclant habilement la mythologie du pays pour rendre sa domination acceptable. Fondé sur la liberté d’entreprendre et la recherche du profit individuel, mais aussi sur la maîtrise du droit – la loi au service de l’intérêt privé –, le système rend inévitable la concentration exponentielle de la richesse, même si les partisans de la régulation par l’État n’ont cessé de s’opposer à cet ultralibéralisme féroce. De l’alibi philanthropique à la promesse renouvelée du “ruissellement“, du mythe du self-made-man à la figure héroïsée du génie visionnaire de la Silicon Valley, ces trois épisodes déroulent un siècle et demi d’un capitalisme devenu hors de contrôle depuis près de quatre décennies, en dépit des conflits et des luttes. Si le mouvement Occupy Wall Street, notamment, a dénoncé l’avidité de ce “1 %“ de la population face aux “99 %“ qui la subissent, 722 milliardaires et 22 millions de millionnaires en Amérique continuent aujourd’hui d’accroître discrètement leur fortune en payant moins d’impôts que leurs secrétaires, en toute légalité. Série documentaire (France, 2023, 1h) #capitalisme #usa Abonnez-vous à la chaîne ARTE Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : Twitter : Instagram :
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