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⭐⭐⭐⭐⭐Ex-soldat israélien : Donc ces colons juifs qui vivent à Hébron vivent sous les mêmes droits que moi, à Jérusalem, mais le Palestinien à côté d’eux, la maison voisine, le bâtiment voisin, parfois l’appartement voisin, vit sous mon règne, mon régime militaire, et je peux faire de lui ce que je veux. 👉 Je peux prendre sa maison comme base temporaire pendant quelques heures, quelques jours ou quelques semaines. Je peux décider d’arrêter les gens de la maison et de les attacher à la clôture de ma base. S’il reçoit l’ordre de démolir leur maison ou simplement de verrouiller leur porte d’entrée et ne de ne pas les laisser sortir dans la rue où se trouve leur maison, une rue où seuls les colons juifs peuvent marcher, et les Palestiniens ne le peuvent pas, ils doivent donc passer par les fenêtres, se rendre dans les cours, de l’autre côté, dans la Kasbah d’Hébron. Je pense que réaliser tout cela très, très tôt dans mon service m’a aidé à comprendre que quelqu’un me mentait en cours de route. Je n’avais pas l’impression de protéger qui que ce soit. Je n’avais pas l’impression d’aider quelqu’un à se sentir plus en sécurité. J’avais l’impression de terroriser les gens. J’ai ressenti pour la première fois de ma vie les limites entre le bien et le mal que j’avais apprises quand j’étais enfant, et évidemment j’ai appris que j’étais du bon côté, j’étais brisé. J’avais l’impression d’être un terroriste et mon travail consistait littéralement à effrayer les gens. ils ne peuvent donc pas penser à agir contre les colons israéliens ou contre l’armée israélienne. C’était en fait notre mission définie, veiller à semer la peur dans le cœur des Palestiniens à Hébron, et c’est exactement ce que nous avons fait.