Funeral of Andrei Tarkovski - 1987

English subtitles thanks to Raff Goccia. Short report on Tarkkovski’s death by the RAI. Andrei Tarkovski died from his cancer December 29, 1986 in Neuilly-sur-Seine in France. The funeral service was celebrated at the Cathedral of St. Alexander Nevsky in Paris during which the cellist Mstislav Rostropovich played Bach’s Sarabande. Tarkovsky was buried January 3, 1987 at the Russian Orthodox cemetery in Sainte-Geneviève-des-Bois alongside other Russian officials as Ivan Bunin. The marble tomb of the sculptor Ernst Neizvestny evokes Golgotha and has seven floors, symbolizing the seven films Tarkovsky. It is topped with an Orthodox cross made from sketches of the director himself. Andrei Tarkovski meurt des suites de son cancer le 29 décembre 1986 à Neuilly-sur-Seine en France. Le service funèbre est célébré à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris pendant lequel le violoncelliste Mstislav Rostropovitch joua Sarabande de Bach. Tarkovski est inhumé le 3 janvier 1987 au cimetière russe orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois aux côtés d’autres personnalités russes comme Ivan Bounine. Le monument funéraire en marbre du sculpteur Ernst Neizvestny évoque le Golgotha et comporte sept étages, symbolisant les sept films de Tarkovski. Il est surmonté d’une croix orthodoxe réalisée à partir des croquis du réalisateur lui-même. Extrait de #bodyftn21: La cérémonie du 5 janvier 1987 réunit la famille de l’artiste, ses proches et les appuis cinématographiques des années 1980. Au premier rang se tiennent Larisa Tarkovskaja et les deux fils du cinéaste, Andrej et Arsenij, accompagnés par Olga et par la mère de Larisa. Autour du cercueil de Tarkovskij, les différents soutiens français lui rendent un ultime hommage. On y retrouve les relais humanitaires (Philippot, de Brantes), médiatiques (Marie-Noëlle Tranchant) ainsi que les coproducteurs européens de ses derniers films. Sont présents Toscan du Plantier (Gaumont), Jérôme Clément (CNC) et Dauman (Argos). Les obsèques réunissent également les nombreuses personnalités du septième art ayant croisé la route de Tarkovskij : Robert Bresson, Marina Vlady, Valérie Mairesse, Otar Iosseliani mais aussi le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboïm. Naturellement, les exilés soviétiques sont présents à l’église russe de Paris : il y a Rostropovič et son épouse Galina Višnevskaja ainsi que l’écrivain. Maksimov. Au nom du gouvernement, le Secrétaire d’État à la culture Philippe de Villiers présente ses condoléances à la famille. L’AFP rapporte l’affluence du public à la cérémonie : « Plusieurs centaines de personnes, (...) beaucoup de jeunes et d’anonymes. » L’AFP ne mentionne pas la présence de représentants du gouvernement de l’URSS mais, sous la coupole de la cathédrale, des gerbes de fleurs parmi lesquelles celles du Goskino, de l’Union des cinéastes, de l’ambassadeur d’URSS, ainsi que « des petits bouquets anonymes » entourent le cercueil de Tarkovskij. Le nombre de célébrités culturelles, comme les officiels français présents aux obsèques conforte l’idée que l’artiste n’était pas isolé. À la mort de Tarkovskij, Daney insiste dans Libération sur les multiples difficultés endurées en URSS mais il relève aussi tous les soutiens rencontrés en Europe. Sans être populaires, les films de Tarkovskij avaient leur public à Paris. La présence de nombreux anonymes à la cathédrale Saint Alexandre Nevski survient quelques mois après le succès du Sacrifice au Box-office parisien. Une dépêche de l’AFP détaille les obsèques du réalisateur. L’office religieux débute à 14 heures par un hommage rendu par le cosmopolite Boris Bobrinskoi : Ces dernières paroles renvoient à la séquence de crucifixion d’Andreï Roublev, lorsque l’épisode biblique se mêle à l’histoire médiévale. Selon les rites russes, l’office est célébré à la lueur de petites bougies puis le cercueil est transporté dans la cour de la cathédrale. Deux compagnons d’exils rendent un dernier hommage à Tarkovskij. Maksimov, l’écrivain et rédacteur en chef de la revue Continent, qui jusqu’aux derniers jours de la maladie avait rendu visite au cinéaste à Paris, prononce une allocution. Ensuite, Rostropovič interprète, du haut des marches de l’église, un court morceau de Bach à la mémoire de son ami. Cet épisode marque les personnes présentes à la cathédrale orthodoxe : « Rostropovič a joué face au cercueil, dans la cour. C’était simple et chargé de symboles », se souvient Claude Philippot. D’une certaine manière, la Suite de Bach interprétée par le violoncelliste en exil préfigure les images qu’enregistreront les télévisions à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989.
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