Sans Toit ni Loi

Sans toit ni loi est un film dramatique français réalisé par Agnès Varda et sorti en 1985. Sandrine Bonnaire y interprète le rôle principal, celui d’une jeune femme sans abri trouvée morte. Synopsis Les deux cyprès jumeaux du Pioch Palat sur la commune de Saint-Aunès (première scène du film). Une jeune vagabonde (Mona) est retrouvée morte de froid dans un fossé dans les vignes, au pied de deux cyprès jumeaux. C’est un simple fait divers, rapidement classé par les gendarmes. Pourtant elle était connue dans le village. Que peut-on savoir d’elle ? Comment ont réagi ceux qu’elle a croisés dans ce canton viticole du Gard, cet hiver-là : un autre routard, une domestique, un berger, un tailleur de vignes tunisien, une chercheuse spécialiste des platanes, un garagiste, une vieille dame ? Certains donnent leur témoignage, au milieu des séquences en flash-back sur ses dernières semaines. Elle survit avec énergie malgré la faim, la soif, le froid, le manque de cigarettes et d’herbe. Elle fait des rencontres entre des errances sans but apparent, mais ne réussit à s’installer nulle part. Elle se réfugie dans un squat à Nîmes, mais le squat est incendié et elle perd sa tente et son duvet. Elle revient à la campagne, mais y reste dans la solitude. Elle chute dans un fossé et ne parvient pas à se relever, dans le froid qui s’empare d’elle. SANS TOIT NI LOI DE AGNÈS VARDA ARTE consacre la soirée du lundi 18 mars à Agnès Varda avec la diffusion de son essai documentaire inédit Varda par Agnès, découvert lors de la Berlinale, où elle revient sur ses expériences de cinéaste, encadré par deux de ses meilleurs longs métrages de fiction : Sans toit ni loi à 20h55 et Cléo de 5 à 7 en troisième partie de soirée. Les trois films seront disponibles gratuitement en télévision de rattrapage pendant sept jours sur . C’était en 1985, à une époque où l’on ne parlait pas de SDF, à une époque où la marginalité était considérée comme un état volontaire, désiré par des hommes et des femmes qui refusaient les règles de la société. Sans toit ni loi, le chef-d’œuvre d’Agnès Varda avec Sandrine Bonnaire (Lion d’or au Festival de Venise), suit le cheminement d’une jeune fille sans attaches vers sa disparition. Mona est retrouvée morte de froid dans un fossé au bord d’une route du sud de la France. Cette fin tragique nous est livrée en guise d’introduction. Agnès Varda choisit de faire un film en forme de retour en arrière mais aussi de portrait à multiples entrées. Ceux qui l’ont croisée livrent sur Mona des observations subjectives, une parcelle de vérité. Mais la jeune vagabonde demeure un personnage insaisissable, qui échappe à la moindre explication, et que Varda ne parvient pas à comprendre. La cinéaste partage un peu de sa liberté, et beaucoup de son énergie, en réalisant un film à la fois ouvert aux accidents de la vie et hyper-formaliste, truffé d’idées de mise en scène. Le film rejoint par bien des aspects Cléo de 5 à 7 : il s’agit d’accompagner dans son errance une jeune femme confrontée au spectre de la mort. La mort hante les deux films, présentée d’emblée dans Sans toit ni loi, menace diffuse dans Cléo de 5 à 7. Entre cinéma vérité et architecture ciselée du montage, Varda précise son goût des autres et des rencontres, toujours à la recherche d’une écriture poétique spécifique.
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