“La France s’en est beaucoup tirée au fil des ans“ - Ancienne Ambassadrice de l’UA aux États-Unis

Pendant des siècles, l’histoire coloniale de la France en Afrique a été marquée par l’exploitation économique et la domination culturelle. Par la colonisation et les pratiques néocoloniales, la France a accédé aux richesses abondantes de l’Afrique tout en imposant sa langue et ses valeurs. La mise en place du franc CFA, une monnaie liée au Trésor français, a encore facilité le contrôle économique. Malgré la fin officielle de la domination coloniale, l’influence de la France persiste à travers la présence militaire, les accords commerciaux et les manœuvres politiques. Cet héritage complexe a permis à la France de maintenir son emprise sur les économies africaines, donnant souvent la priorité à ses propres intérêts sur le développement et l’autonomie des nations africaines, suscitant des discussions en cours sur la responsabilité historique et la nécessité de partenariats équitables. Dans cette interview, le Dr Arikana Chihombori-Quao, ancienne ambassadrice de l’UA aux États-Unis, déclare que la France s’est beaucoup échappée au fil des ans et que ce qui se passe actuellement en Afrique de l’Ouest n’est pas un coup d’État, mais plutôt une révolution. Pendant des décennies, la relation de la France avec l’Afrique a été entachée par une histoire d’exploitation, de pillage économique et de domination culturelle. L’ère coloniale, au cours de laquelle la France contrôlait de vastes étendues d’Afrique, a jeté les bases d’un modèle d’extraction des ressources et de commerce inégal qui persiste à ce jour. Alors que la domination coloniale directe a officiellement pris fin, les pratiques néocoloniales et les réseaux complexes de manipulation économique continuent de permettre à la France de bénéficier de la richesse de l’Afrique, souvent au détriment du développement du continent. Comprendre comment cela s’est passé est crucial pour discuter des mesures que les pays africains peuvent prendre pour se libérer de ce cycle d’exploitation. La présence coloniale de la France en Afrique se caractérise par l’extraction de ressources précieuses, une main-d’œuvre bon marché et l’imposition des valeurs européennes. L’héritage de ces actions a conduit à des inégalités profondément enracinées et à une dépendance économique. Un excellent exemple est le franc CFA, une monnaie introduite en 1945 qui était initialement rattachée au franc français et plus tard à l’euro. Bien que présenté comme une monnaie stable, le franc CFA lie effectivement les économies de 14 pays africains au Trésor français, limitant leur souveraineté monétaire et entravant une véritable croissance économique. De plus, les accords commerciaux favorisent souvent la France, permettant le flux continu des ressources africaines vers les marchés européens. Ces accords perpétuent une relation économique unilatérale, où les pays africains peinent à ajouter de la valeur à leurs produits de base ou à s’industrialiser en raison de conditions injustes. En contrepartie, les industries françaises bénéficient de matières premières à une fraction de leur valeur réelle. La présence militaire est une autre facette de l’influence de la France en Afrique. Des bases militaires françaises sont dispersées sur tout le continent sous couvert de stabilité et de lutte contre le terrorisme. Cependant, cette présence s’aligne souvent sur les intérêts économiques français plutôt que de promouvoir uniquement la sécurité africaine. Cette dynamique permet en outre à la France de dicter les résultats politiques, en maintenant des dirigeants favorables aux intérêts français même lorsque cela contredit les souhaits de la population locale. Pour se libérer de ce schéma historique d’exploitation, les pays africains doivent poursuivre des stratégies multiformes. Le renforcement de l’unité et de la coopération régionales est crucial. En mettant en commun leurs ressources et en négociant en front uni, les nations africaines peuvent obtenir des accords commerciaux plus favorables et résister à la manipulation néocoloniale. La Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), lancée en 2021, est un pas dans cette direction, visant à créer la plus grande zone de libre-échange du monde et à stimuler le commerce intra-africain. La diversification économique et l’industrialisation sont tout aussi vitales. En ajoutant de la valeur aux matières premières à l’intérieur de leurs propres frontières, les pays africains peuvent réduire leur dépendance à l’exportation de produits de base à bas prix. N’hésitez pas à partager cette vidéo avec vos amis et n’oubliez pas de vous abonner et d’activer la cloche de notification afin que vous soyez notifiés chaque fois que nous publions une nouvelle vidéo ! FOR COPYRIGHT MATTERS, PLEASE WRITE TO THE BELOW EMAIL FIRST BEFORE CONTACTING YOUTUBE. WE WILL RESOLVE ANY ISSUES IMMEDIATELY E-mail: lafriquerevelee@ Instagram: @afriquerevelee © 2023 Afrique Révélée
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