Yves Montand à l´Olympia - Les Feuilles Mortes

Paris, décembre 1946. La guerre est finie depuis un an, mais les stigmates en sont toujours visibles. Tickets de rationnement, procès de l’épuration, omnipotence du PC: la France est rincée. Elle veut s’amuser, danser au son du jazz, dans ces clubs de Saint-Germain-des-Prés où se presse une jeunesse avide de toutes ces nouveautés venues d’outre-Atlantique. Ce besoin de joie et de lumière explique-t-il l’échec cuisant des Portes de la nuit, le nouveau film du génial duo Carné-Prévert? Le jour se lève, Les Visiteurs du soir, Les Enfants du paradis furent autant de classiques instantanés, aux répliques déjà légendaires. Mais la mécanique semble enrayée, le ressort cassé. Cette sombre histoire d’un jeune résistant amoureux d’une femme de collabo doit remuer des plaies trop récentes. Et puis la distribution est bancale. Si les seconds rôles sont prodigieux (Pierre Brasseur
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