Roswell et les OVNIS : les débris d’une soucoupe volante qui intriguent toujours - L’Heure H
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Le 7 juillet 1947, le major Jesse Marcel, un vétéran de la guerre du Pacifique, basé à l’aérodrome militaire de Roswell dans le Nouveau-Mexique, reçoit un coup de fil intriguant du shérif Wilcox.
Pendu à son téléphone, il vient d’apprendre une nouvelle qui va changer sa vie. Non loin de la base, un fermier dénommé Mac Brazel aurait mis la main sur quelque chose d’inimaginable : des débris de soucoupes volantes. Il avertit immédiatement son lieutenant-colonel. Son supérieur, qui ne semble pas autant abasourdi par la nouvelle, l’accompagne sur-le-champ, en direction du ranch du fermier.
Mac Brazel est un propriétaire terrien de la bordure de Roswell. Il a hérité de ses parents, qui eux-mêmes avaient hérité de la génération précédente, d’un ranch gigantesque, aux terres tellement immenses qu’il faut plusieurs journées de cheval pour les traverser de part en part. Au bout de son monde, le fermier n’a pas de téléphone. Il n’a donc averti le shérif qu’une semaine après sa découverte. Certains des débris qu’il a retrouvés sont dans le fond d’une de ses granges. Il n’a pas pu tout ramasser. Le major Marcel n’a donc aucun mal à observer la zone du fameux crash : des débris se trouvent éparpillés partout sous le soleil brûlant. On dirait des bouts de carlingue, en argent peut-être, ou en laiton, plus ou moins grands, posés sur le sable.
Le lendemain, dès sa prise de poste, le major Jesse Marcel est envoyé au Texas, à Fort Worth.
La base de Roswell vient d’établir un communiqué limpide : “Un appareil volant en forme de disque a été retrouvé. Il est entre les mains de l’armée“. Cette transparence a de quoi intriguer. Le major Marcel ne comprend pas. Comment expliquer la discrétion de son supérieur la veille, alors que la presse avait pu se saisir de l’affaire en parlant d’un engin volant ?
Dans une grande salle aménagée et encore vide, Marcel rencontre les hauts gradés de l’aérodrome, qui le briefent. Il va devoir raconter la découverte des débris, évoquer l’engin volant. La conférence de presse devra se conclure avec cette information : c’est un ballon-sonde météo qui s’est écrasé à Roswell. Pour ce faire, il sera assisté du général Ramsey, et d’autres officiers, dont l’un est météorologue. Mot d’ordre : il faut noyer le poisson.
Dans la salle comble et gorgée de chaleur, la conférence se déroule dans un calme olympien. Tout se passe comme le briefing l’avait prévu. Quand le général fait entrer les pièces à convictions du crash, le major Marcel est stupéfait : les pièces qui sont présentées ne sont pas celles qu’il a vues la veille. Il est invité à décrire les morceaux de ce qui semble être de l’aluminium. On le prend en photo au contact de ces faux. La conférence de presse tourne court : le général conclut rapidement, en affirmant que cette affaire n’en est pas une, et qu’un ballon météorologique s’est écrasé sur une propriété du Nouveau-Mexique. Et aucun journaliste n’adresse de question qui remet en doute ces conclusions hasardeuses de l’US Air Force.
Le 9 juillet, le major tombe sur le Roswell Daily Record. Toute la presse va dans le même sens : ici, le journaliste précise que la théorie du ballon est bel et bien celle qui tient la route. En effet, aucun moteur n’a été retrouvé sur place. Exaspéré, Marcel ne pipe mot. Ce n’est que le 10 juillet qu’il explose. Une autre conférence de presse, sans sa présence, est organisée dans une autre base militaire du pays. Là, des officiers météorologues baragouinent des données techniques plus incohérentes les unes que les autres, afin d’expliquer la nature des débris de Roswell, et leur utilité. Marcel exige des explications à son lieutenant-colonel… qui le fait redescendre de son piédestal.
L’affaire prend une telle proportion que l’armée est obligée d’intervenir, prouvant qu’à Roswell, il n’existe aucun hangar avec une telle terminologie. Mais le mal est fait. L’attention sur l’incident du Nouveau-Mexique est totalement relancée. À une période durant laquelle se développent l’ufologie et les croyances autour des OVNIS, cette affaire enterrée de Roswell est du pain béni pour bon nombre de croyants à la vie extraterrestre. Et en février 1978 se déclenche la première bombe : Jesse Marcel, à la retraite, se sent désormais libre de relater ses observations.
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