Essence trop chère : l’erreur des politiques

Quand les prix du plein d’essence et de diesel flambent, faut-il mettre des milliards d’argent public pour baisser les prix à la pompe pour tout le monde, riches comme pauvres ? Pour nous soutenir, c’est sur notre site : Vous y découvrirez plus de 100 vidéos claires, sourcées et bien illustrées pour se repérer dans les grands enjeux : climat, énergie, politique, économie, plus une nouvelle vidéo exclusive chaque mois. Sources de la vidéo : Les prix à la pompe et la part des taxes : #scroll-nav__4 Le prix du baril : La place de la voiture dans les déplacements : #figure2_radio3 Les dépenses de carburants et les km parcourus : Le coût des propositions politiques : Les ristournes : Les baisses de taxes : Quand les prix montent, on utilise moins sa voiture : Les vidéos sur la voiture électrique : ARGUMENT FRANCE INSOUMISE : Est-il possible de financer un blocage des prix à € avec les superprofits de Total ? Bloquer les prix à € quand à la pompe, il sont à €, coûterait probablement quelque chose comme 19 milliards d’euros par an. La FI ne donne aucun chiffrage, nous nous sommes donc inspirés de celui proposé par l’Institut Montaigne lors des législatives de 2022. Problème : en 2022, Total a déclaré 350 millions de bénéfices en France. On est très loin du compte. Du coup, pour espérer récupérer 19 milliards d’euros, il ne faudrait pas taxer seulement les bénéfices que Total a déclaré en France, mais aussi les bénéfices que Total a déclaré dans d’autres pays. C’est comme si on taxait les bénéfices que Danone a fait en Allemagne, en Italie ou aux Etats-Unis. Pas besoin d’un doctorat de droit pour comprendre que c’est très fragile juridiquement. Mais même si cela était possible, Total a réalisé en 2022 20 milliards de bénéfices dans le monde entier. Autrement dit, prendre 19 milliards d’euros à Total, ce n’est pas simplement taxer les “superprofits”, c’est prendre tous les profits réalisés par le groupe dans le monde entier. Autant on peut juridiquement envisager de taxer les “superprofits” d’un groupe, autant prélever l’intégralité d’un bénéfice semble quasiment impossible à argumenter. Taxer Total est utile, juste, nécessaire. Total a fait d’énormes bénéfices en 2022. Oui. On peut saluer l’intention d’agir. Mais taxer les “superprofits” de Total ne suffit pas. Le blocage des prix à €/l proposé par LFI nécessitera que l’Etat mette la main à la poche. Et quand bien même LFI parviendrait à trouver l’astuce légale pour prendre tous les bénéfices de Total, posons-nous une question. Est-ce vraiment une bonne idée d’utiliser ces milliards d’argent public pour aider les riches et les touristes à consommer plus de pétrole dans leur voiture ? Doit-on souscrire à cette subvention régressive aux énergies fossiles ? [ SOURCES : ]
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