Chili 1973 : un coup d’État militaire contre l’État social

Samedi 9 septembre à 14h, à l’occasion des 50 ans du coup d’État au Chili, l’Institut La Boétie vous invite à participer à un colloque exceptionnel pour mieux connaître, comprendre et tirer les leçons de l’expérience de l’Unité Populaire et du coup d’État du 11 septembre 1973. Le 11 septembre 1973, le bombardement de la Moneda et la mort du président Salvador Allende mettaient fin à l’expérience socialiste et démocratique de l’Unité populaire. S’ouvraient alors trois décénies de dictature militaire, au cours desquelles, le gouvernement du Général Pinochet a fait du Chili à la fois un laboratoire de la répression politique et du néolibéralisme. 50 ans après, l’expérience initiée par Allende a toujours une place particulière dans l’imaginaire politique des gauches, utilisée comme référence pour penser un gouvernement populaire. L’expérience traumatique du coup d’état, quant à elle, reste dans les esprits comme une menace pesant sur ces gauches en quête de rupture. 50 ans après, cette demi-journée visera à revenir sur l’expérience de l’Unité populaire et sur le coup d’état au regard des travaux de recherches récents, tout en s’interrogeant sur les conséquences et les leçons qui peuvent être tirées à gauche. En quoi consistait concrètement l’expérience de l’Unité populaire ? Quel était le projet politique, économique et social de l’Unité populaire ? Dans quel contexte politique chilien, mais aussi latino-américain et mondial, cette expérience a-t-elle été rendue possible ? Comment l’expérience de l’Unité populaire a-t-elle marqué la gauche européenne et comment le coup d’État a-t-il transformé les stratégies de conquête du pouvoir ? Comment peut-on puiser aujourd’hui dans cette expérience pour penser un gouvernement de gauche, notamment en terme de planification économique, écologique et sociale ? Comment les gouvernements Pinochet ont ensuite méthodiquement démantelé ce projet socialiste pour donner la main à des économistes ultra-libéraux disciples de Milton Friedman, inspirateur de l’école de Chicago, et faire du Chili un laboratoire unique à l’échelle mondiale d’expérimentation des idées néolibérales qui allaient ensuite largement se diffuser ? Pour répondre à ces questions, nous donnerons la parole à des historiennes et historiens spécialistes du Chili, grands témoins, chercheurs et chercheuses qui interrogent le cas chilien comme un laboratoire.
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