PARALYSIE EN TUNISIE

#tunisie #KaïsSaïd #lejournaldepersonne On m’écrit du fin fond de la Tunisie pour me dire que rien ne va plus, le pays est à la rue. Sans levure, ni levain, il n’a plus les moyens de fabriquer ni de gagner son pain…depuis qu’un robot religieux préside son destin. A force de se laver les mains, le tunisien moyen vient de réaliser qu’il n’a plus de mains. Que la propreté n’est pas le bon chemin pour atteindre la prospérité. On finit par se retrouver sur le bas côté si on ne commence pas par réaliser que l’économie du marché ne marche que si on se marche dessus. Que l’on se souvienne des années 70 où la Tunisie a tenté d’imposer aux tunisiens le collectivisme. Les coopératives se sont retrouvées ipso facto à la dérive parce que le plus grand nombre a boycotté l’initiative… ils ont refusé de coopérer. C’est à ce moment là que la Tunisie de Bourguiba a dit adieu au socialisme. Pour l’actuel président tunisien, la faillite économique a moins d’importance que la faillite morale, éthique et religieuse. Il ne reprendra pas le flambeau du feu Ben Ali avec sa devise passe-partout : « enrichissez-vous » ! qui n’a jamais tenu compte des sans-atouts. Et pour tous ceux qui auront du mal à se faire une raison, ils passeront par la case prison… juste pour réaliser que ce n’est pas lui, mais que c’est le Monopoly qui a défait leurs lits. Pour Kaïs Saïd avant de chercher à bâtir sa maison, il faut trouver ou retrouver sa raison. Sa raison d’être. Non pas ce que j’ai mais ce que je suis… et quel chemin je poursuis. Et si pour le moment, le président ne réforme pas son mode de gouvernement, c’est parce qu’il compte sur la réforme des entendements. C’est peut être austère, autoritaire, totalitaire mais cette démarche lui semble nécessaire pour rendre la Tunisie aux pis s’ils n’y voient que l’œuvre d’un « punisher » qui abuse du karcher… mais c’est le seul prix à payer pour réussir une épuration morale, éthique et le bien, retrouver le chemin, retrouver la trace du divin… au cœur de l’humain.
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