Effets indésirables : « Il y a une sous-déclaration de 90 à 95% » – Emmanuelle Darles, Vincent Pavan

Emmanuelle Darles est docteur d’État en informatique et enseignante-chercheuse à l’université de Poitiers. Vincent Pavan est maître de conférences et chercheur en mathématiques à l’université d’Aix-Marseille. Les 24 et 25 septembre 2022, ils ont tous les deux participé à un colloque sur la crise sanitaire organisé dans la région de Marseille, dont l’objet consistait à proposer une analyse critique des décisions politiques prises pendant l’épidémie de covid. Lors de leurs interventions respectives, Emmanuelle Darles et Vincent Pavan ont détaillé les modalités d’exercice de la corruption dans les champs informatique, mathématique et épidémiologique. Selon les deux universitaires, la science et les mathématiques ont en effet pu être dévoyées pour justifier la mise en place de mesures politiques au nom d’un impératif de santé publique. « Il y a une crise scientifique, une crise de l’intégrité, une crise des bonnes pratiques. Quand on affiche un résultat, quand on émet une théorie, on la prouve et on la rend reproductible. Ça n’a jamais été fait. On a par exemple imposé le passe sanitaire sur la base d’un article scientifique dont nous n’avions pas le code de calcul. », souligne Emmanuelle Darles. D’après Vincent Pavan, l’usage frauduleux de la science et du langage mathématique par des responsables politiques séduits par l’avènement d’une forme de biocratie est d’ailleurs particulièrement inquiétant. « La corruption de la science consiste à faire en sorte que le vrai remplace le bien dans la construction et dans la vie des individus. [...] C’est quand vous imposez les lois scientifiques à la place des lois positives, des lois morales, que les sociétés totalitaires arrivent », souligne le mathématicien. Auteurs d’une étude critique du rapport sur les effets indésirables des vaccins produit par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) au mois de juin, Emmanuelle Darles et Vincent Pavan pointent également du doigt « un défaut de vigilance » de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de l’Agence européenne des médicaments (EMA) dans le cadre du dispositif de pharmacovigilance passive. « On sait qu’il y a une sous-déclaration des effets indésirables de l’ordre de 90 à 95%. Si nous voulons une estimation raisonnable des effets indésirables totaux à partir des effets indésirables remontés en pharmacovigilance passive », observe Vincent Pavan. Et l’enseignant-chercheur d’ajouter : « Il y a beaucoup d’interrogations sur les alertes de vigilance qui n’ont manifestement pas été produites. [...] Je tiens à rappeler que l’ANSM a été condamnée dans l’affaire du Mediator pour défaut de vigilance. Depuis, rien n’a vraiment changé. » 00:00 Introduction 01:54 « Il y a une sous-déclaration de l’ordre de 90 à 95% » 07:54 « Nous sommes dans le cadre d’un essai » 12:16 « Le doute doit bénéficier aux patients et non aux laboratoires pharmaceutiques » 19:02 « Il y a une faillite des agences de santé » 20:22 « Quand des libertés académiques sont menacées, c’est le début du totalitarisme » 25:51« Il y a une crise scientifique, une crise de l’intégrité, une crise des bonnes pratiques » 29:15 « La corruption de la science consiste à faire en sorte que le vrai remplace le bien dans la vie des individus » 35:15 « On fait face à un véritable problème de santé publique » 37:59 « On prépare une forme de guerre civile, on monte les gens les uns contre les autres » 42:17 « Toutes les informations que l’on reçoit ces derniers mois ne font qu’augmenter les clivages » #OPECST #ANSM #Santé #Science #EpochTimesFrance #Epoch #Pavan #Darles #Totalitarisme #EmmanuelleDarles #VincentPavan #EpochTimes Journaliste : Henri-Michel Thalamy ➡️
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