« Quel avenir pour la Palestine, Al-Qods et Jérusalem ? » (6/15) Pierre Conesa

« Les radicalismes religieux : nouveaux acteurs de la crise israélo-palestinienne », par Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense. Le Conseil scientifique de l’Académie géopolitique de Paris organise un colloque sur « Quel avenir pour la Palestine, Al-Qods et Jérusalem ? ». Ce colloque entreprend de passer en revue l’ensemble des thématiques géopolitiques et diplomatiques issus des enjeux de l’exacerbation de la crise actuelle. Une politique de refoulement de la présence in situ palestinienne et de l’identité arabe, musulmane et chrétienne est régulière et provoque le cycle classique de réaction, d’affrontement et de répression. Au niveau international, l’Union européenne, et la France au premier chef, ont joué auprès d’autres États et lors de débats sur les propositions de résolutions à l’ONU, un rôle essentiel pour rappeler la nécessité de l’application du Droit international public concernant les territoires arabes et palestiniens occupés ainsi que la création d’un État palestinien viable comme solution à la crise israélo-arabe. Les deux dernières décennies ont vu l’effacement de ces deux acteurs par l’investissement massif des Américains au Moyen-Orient déséquilibrant, au profit du gouvernement d’Israël, une situation conflictuelle récurrente et explosive. Les experts sollicités par l’AGP évalueront la capacité de l’Union européenne et de la France à pouvoir, aux côtés d’autres acteurs internationaux, réintégrer leur rôle modérateur, fondé sur le respect du Droit international et des principes de souveraineté et de justice, pour imposer un règlement de retour à la paix. La couverture médiatique quotidienne souligne essentiellement les éléments factuels liés aux conséquences des crises alors qu’il a semblé plus pertinent à l’AGP d’analyser la permanence des enjeux de pouvoir liés aux stratégies des parties en présence. En effet, les questions de fond évaluent plutôt la crédibilité d’un processus de rapprochement voire de réconciliation entre les différentes représentations palestiniennes, d’une mise en œuvre d’un travail diplomatique commun pour partager l’objectif de la création d’un État palestinien sur les frontières de 1967, de la confirmation d’une solution à deux États reprenant l’expression « La terre contre la paix », d’un travail d’unification d’une politique de sanctions internationales contre l’expansion des colonies, la captation des terres arabes et la progression juive dans les quartiers de l’Est, etc. En mettant en avant ces problématiques, l’AGP entend inciter les spécialistes en stratégie et en géopolitique à analyser le système de représentation arabe et les stratégies politico-diplomatiques en cours à propos la Palestine, Al-Qods et Jérusalem. L’AGP reste fidèle à sa vocation d’animer librement des débats sur des thématiques qu’elle veut analyser de façon inédite et originale. C’est pourquoi elle est heureuse de faire appel, pour cette thématique, aux intervenants dont l’approche choisie sera la plus ouverte possible. Ces spécialistes et praticiens des relations internationales devront pouvoir débattre et confronter des points de vue divers sur de multiples pistes de recherche enrichissant la connaissance scientifique.
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