Apostrophes : Kafka, Orwell, Kundera | Archive INA

Abonnez-vous Apostrophes | Antenne 2 | 27/01/1984 Trois grands écrivains sont à l’honneur à “Apostrophes“ : Franz KAFKA, George ORWELL, Milan KUNDERA. Milan KUNDERA, né en 1929, écrivain tchèque, exilé en France depuis 1975 et naturalisé français depuis 1981 vient de publier “L’insoutenable légèreté de l’être“ chez Gallimard. A ses côtés : - Simon LEYS de son vrai nom Pierre RYCKMANS), sinologue, enseigne la littérature chinoise à Canberra, auteur de “Les habits neufs du Président Mao“, et surtout de “La Forêt en Feu“ qui donna lieu à une mémorable séance d’“Apostrophes“ en 1983, vient de publier “Orwell ou l’horreur de la politique“. - Maurice NADEAU, critique littéraire et éditeur de la Quinzaine Littéraire. Milan KUNDERA estime que pour son travail d’écrivain son exil est un enrichissement par la confrontation des deux langues. Son père était un pianiste qui jouait des compositeurs d’avant-garde, ce qui lui a donné du goût pour la modernité même à contrecourant. Lui-même pour vivre a été pianiste de bar. Quand il écrit ses romans, il utilise variations et répétitions qui sont des principes de la composition musicale. Pour Simon LEYS, le thème essentiel de Milan KUNDERA porte sur la caractère mortel de la civilisation européenne. Pour Maurice NADEAU, la parution de “La plaisanterie“ a été une révélation. Le travail de KUNDERA dépasse de beaucoup son statut de dissident. Le thème de la tragédie de l’Histoire est abordé avec humour et dérision. Milan KUNDERA pense que ne pas prendre l’Histoire au sérieux demande une grande force intellectuelle, cependant un romancier ne doit pas être un philosophe. L’érotisme est présent dans ses romans quand il est révélateur d’une situation. Maurice NADEAU résume les variations de “L’insoutenable légèreté de l’être“. Pour KUNDERA, il doit y avoir plusieurs lectures d’où l’embarras des critiques. Pour PIVOT, le livre de Simon LEYS est une bonne introduction à la vie et à l’œuvre de George ORWELL. C’est presque par hasard qu’ORWELL a découvert la misère ouvrière qui va le convertir au socialisme. Durant la Guerre d’Espagne où il s’engage à côté des républicains, il a la conviction que la révolution est possible. Simultanément, il découvre la réalité du totalitarisme. “1984“ et “La ferme des animaux“ sont ses deux grandes œuvres. Milan KUNDERA n’aime pas le travail de George ORWELL mais le livre de Simon LEYS lui fait revoir son jugement. NADEAU préfère “ La vache enragée“ (autre titre “La dèche à Paris et à Londres“) et “Hommage à la Catalogne“. Milan KUNDERA pense qu’il faut commencer la lecture de Franz KAFKA par “Le procès“ et “Le château“. Il pense que s’il est très connu, il n’est pas sincèrement aimé. KAFKA a apporté une autre imagination, avec lui le roman peut devenir invraisemblable. Simon LEYS comme Maurice NADEAU insiste sur l’importance de l’œuvre de KAFKA. NADEAU pousse à la lecture de “La colonie pénitentiaire“. Milan KUNDERA termine l’émission sur l’importance qu’a eu Prague pour la culture européenne. ****** info sur les commentaires ****** Sur les chaînes YouTube, vous êtes libre de donner votre opinion, fût-elle critique. Pour assurer la qualité du débat, nous vous demandons toutefois de toujours rester calme, poli et respectueux des autres commentateurs. Le prosélytisme, les propos grossiers, agressifs, irrévérencieux envers une personne ou un groupe de personnes sont proscrites. Tout commentaire insultant ou diffamant sera supprimé. Nous nous réservons le droit de bannir tout utilisateur qui ne respecterait pas les règles de la communauté. ******************************************************************* Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel #INA #Culture #1984
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